S’isoler dans la nature pour déstresser.

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Je discutais l’autre jour avec un ami qui m’expliquait qu’il se sentait « surmené ».

« Tout à l’heure j’étais en ville assis à un café et je n’avais rien à faire. Je me suis alors rendu compte que je commençais à utiliser mon téléphone et envoyer des messages aux gens, juste pour m’occuper. Je crois que je me suis habitué à ne jamais m’arrêter. M’arrêter pour déstresser est devenu stressant ».

Je déteste regarder la télé perdre mon temps et j’ai souvent tendance à faire/penser à plusieurs choses en même temps pour m’auto-persuader d’être productif. (Erreur!)

« Étienne tu vas trop loin ! Quel est le rapport entre le camping sauvage et ton blog ? »

Car oui, la meilleure* alternative que j’ai trouvé pour déstresser est de m’isoler dans la nature en faisant du camping sauvage. Je vais vous expliquer comment ça marche:
Seul, entre amis, en couple, peu importe.

Première règle: Marcher et camper dans la nature, loin de la ville et de ses préoccupations.

Deuxième règle : laisser le campement plus propre que lorsque vous êtes arrivés. Cet article n’est pas un article de protection de l’environnement mais une série d’arguments pour oser s’isoler de temps en temps et se couper du stress responsable de 75% de nos maladies. Il faut malgré tout protéger la nature.

Troisième règle : Couper/mettre en mode avion le téléphone portable pendant tout le weekend.

Impossible ? « Comment croyez-vous qu’on faisait avant » vous répondrait un ancien. Je vous assure que c’est possible et vous rappelle que j’expérimente toutes les théories et idées de mes articles.

Vous partagerez alors le moment présent avec ceux et seulement ceux qui sont avec vous. On oublie Facebook/Instagram/WhatsApp…Dur je sais.

Petite question au passage qui m’intrigue :
Pourquoi partagez-vous des photos sur Facebook ?

A) Car vous avez bonne intention et vous pensez inspirer les gens?
B) Pour votre personnal-branding, vous avez une idée assez claire derrière tout ça?
C) Tout simplement pour « partager» avec vos proches, en étant pleinement conscient que 90% de vos amis virtuels n’en ont rien à foutre de vos photos ?
D) Pour essayer de prouver aux autres que vous avez une vie cool ?
E) Parce que cela vous rend plus vivant ?
F) Parce que vous aimez tout simplement les selfies?

Réponses à la fin de l’article.**

Revenons à l’expérience et aux 9 avantages de l’isolation en pleine nature :

1) Se couper des sources de stress :
Oui. C’est le but principal de la démarche. La nature est puissante et possède le pouvoir de nous couper de la « réalité ». En choisissant un bel endroit pour vous ressourcer, vous n’aurez pas d’autres choix que d’admirer les paysages et oublier les soucis. Ceci n’est que le premier avantage.

2) Un bon moyen de faire de l’exercice :
Pour être vraiment sûr de « déconnecter », rien ne vaut une bonne marche avec beaucoup de dénivelé. Être essoufflé en montagne fera également du bien à vos poumons. Vous ferez ainsi une double cure « corps + esprit ». Vous gagnerez aussi du temps en semaine car une bonne marche vaut bien quelques séances de sport !
« Non je ne vais pas au sport ce soir, j’ai camping ce weekend ! » Ok.

3) Avoir des souvenirs :
« -Et toi tu fais quoi ce weekend, tu ne viens pas camper ?

-Oh non je vais rester tranquille, ma semaine a été épuisante. Il y a OM-PSG dimanche soir d’ailleurs, ça te dit de venir le voir chez moi?

-Non merci c’est gentil. »

Deuxième petite question : Quels souvenirs gardez-vous des 10 derniers weekends?

Beaucoup de gens voient le weekend comme un moyen de se reposer/ recharger les batteries.
Je suis persuadé que le meilleur moyen pour ça n’est pas toujours de rester chez soi.
La France a tellement de choses à nous offrir. Un weekend en Ardèche/montagne/mer/océan/parc naturel sera toujours plus mémorable qu’un weekend « classique ».

4) Avoir des conversations profondes:
J’aime blaguer, parler de la pluie et du beau-temps, discuter avec plusieurs personnes en même temps… Les soirs de weekend sont là pour ça. Mais je ne peux pas me passer de parler de certains sujets qui ne sont presque jamais abordés dans ce genre de soirées. Alors on fait des repas en privé…mais il y a encore mieux.

A quand remonte la dernière soirée ou vous avez parlé du sens de la vie ? 🙂

Être dans la nature pendant 48h avec une ou des personnes amène forcément à des conversations plus profondes et plus intéressantes que ce qu’on peut trouver dans la vie quotidienne. (Heureusement d’ailleurs)
Mais dans ce monde où tout va très vite, on oublie souvent de parler des choses vraiment essentielles.
Se retrouver dans la nature vous aidera.

5) Se connecter avec la nature :
Sans aller trop loin, se sentir en lien avec la nature a tendance à rendre les gens heureux. On écrira un autre article à ce sujet plus tard, il y a trop de choses à dire. Mais vous pouvez me croire, promis !

6) Économiser de l’argent :
En effet, ce genre d’expérience ne coûte pas grand-chose. Avec le prix d’une soirée restaurant, vous payerez largement l’essence et de quoi faire les sandwichs pour le weekend. (Une tente Quechua coûte 20 euros.) Ce que vous auriez dépensé en plus durant le reste du temps est donc de l’agent économisé.

7) Prendre le temps :
« Lire ?? Je ne sais pas comment tu trouves le temps pour ça »
Je me revois en train de lire un livre sur les calanques de Cassis et de réaliser à quel point la lecture pouvait me procurer du plaisir. Car je n’ai pas le temps non plus pour lire tous les livres que j’achète.
Pour vous c’est peut-être le tricot, les échecs, la musique…Peu importe. Un weekend dans la nature vous permettra de prendre le temps pour faire ce qui vous fait profondément plaisir. Les conditions rendront l’expérience encore meilleure.
Trop de gens oublient de prendre du temps pour eux.

8) Avoir de l’inspiration :

« Chaque enfant est un artiste. Le problème, c’est de rester un artiste quand on grandit » _Pablo Picasso.

J’ai tendance à penser qu’un homme non créatif a perdu une part de sa nature.
La trame de l’article que vous êtes en train de lire a été écrite en 3 minutes pendant que j’étais dans les bois. La nature et l’isolation sont des « boosters » de créativité.
Si vous manquez d’inspiration ou que vous n’arrivez pas à prendre une décision importante, je crois vraiment que la meilleure solution est de vous connecté avec vous-même en vous isolant dans la nature.
Comment ça c’est « un peu extrême » ?
Petit conseil de lecture au passage : « L’homme qui vivait dans les bois » de David Henry Thoreau.

9) Faire de belles rencontres :
Car vous pourrez aussi croiser des gens comme vous. Il y aura donc des points communs, des histoires à raconter, des conseils à partager… forcément.
J’ai croisé ce couple d’Allemands la dernière fois. Regardez leur blog, ils ont tout quitté pour réaliser leur rêve : faire un tour de la méditerranée avec leur van…
Il est toujours plaisant de parler aux gens qui ont des rêves.

Conclusion :

Nous n’avons plus le temps. Comme disait mon ami Kevin, le simple fait de prendre son temps devient source d’angoisse.
Je n’ai rien trouvé de plus puissant que l’isolation en pleine nature pour m’éloigner du piège du « surmenage » tendu par la société.

Une fois par mois me parait être la fréquence idéale.
J’attends vos retours d’expérience!

being busy is overrated« Even if you win the rat-race, you’re still a rat »

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*Radicale et immédiatement efficace
**Réponses A, B et C : Ok, pourquoi pas !
Réponses D E et F: Je crois que vous avez des choses à régler avec vous-même, tachez de vous en occuper.

11 réflexions sur “S’isoler dans la nature pour déstresser.

  1. Je vis exactement ce sentiment que tu décris au début de l’article à savoir : Il faut être productif.
    Étudiant en Master, ayant principalement des projets personnels ou en groupes restreints, je passe chaque instant où je ne travaille pas à me dire que je ne suis pas productif (excepté quand je suis au Rugby…). La preuve, je répond à cet article lors d’une micro pause facebook un jour férié depuis l’école…

    Heureusement je pars déconnecter en Bretagne dès dimanche !

    Belle réflexion Etienne, il manque parfois aux gens un soupçon de recul et de folie pour s’offrir ce genre de moments indispensables.

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  2. Merci d’avoir pris le temps de poster un commentaire alors!
    Oui je crois qu’il nous manque parfois un soupçon de recul et de folie comme tu dis…

    A bientôt j’espère, préviens moi quand tu passeras sur Lyon!

    Bon séjour en Bretagne et bonne déconnexion…

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  3. Cher Étienne,
    D’abord je m’excuse pour les fautes orthographe que je vais faire. Mon français écrit est encore pire que mon français parlé.
    J’aime beaucoup comment tu écris dans ton bloc. La façon. Les questions que tu poses. Et je trouve que tu as raison avec tout ton article. Si isolé dans la nature est vraiment un moyen formidable pour se déstressér.
    Ce qui me semble important, c’est d’un coté vraiment montrer aux gens qui n’ont jamais passer du temps/ un jour/ une nuit dans la nature ce qui leur manque.
    De l’autre côté je crois qu’il faut trouver quand même encore d’autres façons de 10 Tracy. De créer plusieurs ‘îles’ de repos dans ses jours quotidien. Créer des souvenirs, des conversations profondes, chercher des inspirations – tout ça on le trouve aussi un peu partout si on veut.
    Je crois que ça devient de plus en plus important de trouver du repos dans son corps dans sa tête et dans son cœur.
    Je suis absolument sûr que tu es sur le bon chemin pour tout cela et c’est bien que tu en parles pour partager tes expériences avec les autres.
    Merci pour tout cela!

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    • Merci Marie-Louise!
      C’est sur qu’il est également possible (pas facile pour autant) de se créer ses « iles » de repos dans son quotidien!
      Je crois aussi que c’est très important de trouver du repos dans son corps-tête-cœur…
      Merci pour ton commentaire, je suis content que tu connectes avec ce que j’écris 🙂

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  4. Hello Etienne,

    Je réitère mon compliment, excellent article !

    « Comme disait mon ami Kevin, le simple fait de prendre son temps devient source d’angoisse. » J’ai vécu exactement la même chose est étrangement, cela venait du développement personnel. J’ai écrit un article sur le sujet : http://speedevelopment.com/developpement-personnel-malheureux/

    Le camping peut en effet être un source d’isolement très régénératrice et génératrice de créativité. Cependant, je pense qu’il est possible d’atteindre le même état sans devoir faire son Robinson Crusoe (après le faire c’est rigolo 🙂 ). Une étude avec des consultants de BCG a prouvé que ceux qui éteignaient leur mobile après 18h00 avaient un tôt de stress moins élevé que leurs collègues. J’aime bien faire des week-ends « déconnectés » : pas d’internet et de téléphone. Juste lire avec ma copine, discuter et… J’adore 🙂 Ensuite c’est pas facile quand tu tiens un blog, je le concède. Si j’ai des échéances, j’écris un article mais hors-ligne… en plus c’est beaucoup mieux pour l’inspiration !

    Merci encore et à très bientôt 😉

    Christopher

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    • Merci Christopher!
      C’est sûr qu’il est possible de trouver d’autres solutions que le camping sauvage. L’étude sur les téléphones portables dont tu parles ne m’étonne pas du tout…
      J’aime aussi les weekend déconnectés. Perso je n’ai pas d’échéances par rapport à mon blog, j’écris quand j’ai du temps et des choses à partager surtout.

      En tout cas ça me fait plaisir que tu ais apprécié l’article 🙂

      A bientôt oui!

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  5. Salut Etienne! Merci pour cet article.. J’ai viré beaucoup de contact facebook. De photos. Je m’isole régulièrement dans la nature, et j’évite de me connecter à internet avant 15h. Souvent je craque à midi. Mais c’est déjà pas mal 😉

    Je suis persuadé que dans le futur nous nous retournerons vers la nature. De plus en plus de gens cherchent à s’isoler de la technologie, à faire des camps, à retrouver le contact humain.

    Le but de mon blog est aussi de réunir des gens dans une même pièce.

    Donc merci pour cet article. Continue d’écrire des articles de qualité. C’est rare.

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    • Merci
      Je suis aussi persuadé qu’il y aura une sorte d’exil rural « choisi » à un moment donné. L’exil rural d’aujourd’hui est souvent le fruit d’un coût trop important de la vie en ville (second choix). Je pense que l’envie de retour vers la nature/rejet de l’idée d’être un pion en costard-cravate/recherche d’humanisme, sera la motivation de l’exil rural de demain.

      Merci à toi et à bientôt 😉

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  7. Bonjour Étienne,
    Je viens commenter un peu tard cet article mais qui sait, je trouverais peut-être un écho après presque 1 an!
    J’ai 32 ans et j sens que j’arrive déjà à bout de ce système auquel j ne trouve même plus de côtés positifs. Certes, tout le confort matériel est là mais après ? Stress, surmenage, individualisme, violence, réseaux sociaux, téléphone, médias, argent argent argent… Ça me désespère..
    Aujourd’hui, je n’ai envie que d’une chose : fuir. Oublier tout ce qui me relie à tout ça et me retrouver seule dans la nature avc ma tente, 2L d’eau et 3 paquets de biscuits (!). Seulement je ne saurais pas vraiment comment m’y prendre. Où aller sans risquer de me perdre ! (j’ai un sens de l’orientation inexistant..). Mais j pense que j vais tenter très bientôt parce que j crois que ça deviens vital.
    J reviendrai raconter mon expérience et en attendant j suis ouverte à tous conseils.
    Merci beaucoup pour cet article en tout cas, c’est tellement vrai..
    A bientôt j’espère,

    Christine

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